Les compagnies d’assurance sont des organismes qui proposent des contrats de couverture financière en cas de sinistre ou de décès. Elles évaluent le niveau de risque des assurés, en fonction de leur profil, de leur situation et de leur activité professionnelle. Elles tiennent compte de ces éléments pour l’établissement des primes d’assurance et des clauses du contrat. Il faut alors connaître les métiers que ces compagnies jugent à risque pour choisir l’offre adaptée à ses besoins. Découvrez quelques informations pour comprendre la notion de métier à risque dans le domaine de l’assurance emprunteur.
En quoi une profession est-elle jugée à risque par une compagnie d’assurance ?
Les compagnies d’assurance évaluent les risques associés à chaque profession afin de déterminer le montant de la prime d’assurance. Certaines professions sont considérées comme plus risquées que d’autres en raison de la nature des tâches effectuées et des conditions de travail. Une profession est jugée à risque lorsque le travailleur est exposé à des facteurs qui augmentent la probabilité qu’il subisse un accident, une maladie ou un décès. Ces facteurs peuvent être liés :
- à l’environnement de travail (le bruit, la chaleur, le froid, la pollution, les radiations),
- aux conditions de travail (le stress, les horaires décalés, les déplacements fréquents, le travail en hauteur ou sous l’eau),
- aux tâches effectuées (le maniement d’armes, d’explosifs, de produits dangereux, de machines-outils),
- aux responsabilités assumées (la sécurité publique, la défense nationale, la justice).
Sont alors considérés comme métiers à risque en assurance emprunteur par la majorité des compagnies d’assurance, les professions de pompiers, policiers, militaires, pilotes d’avion, plongeurs professionnels, journalistes de guerre, etc. Il en est de même pour les métiers de la construction en raison des dangers potentiels auxquels les travailleurs sont exposés.
Les exclusions de garanties pour les métiers à risque
Les compagnies d’assurance peuvent refuser de couvrir les personnes qui exercent des métiers à risque ou leur appliquer des exclusions de garanties. Ces dernières sont des clauses qui limitent ou annulent la prise en charge du sinistre en fonction de la cause ou des circonstances. Par exemple, une compagnie d’assurance décès peut refuser le versement du capital si le décès est lié à l’exercice du métier à risque. De même, une assurance invalidité peut exclure la rente si l’invalidité est due à un accident de travail.
De ce fait, si vous êtes un professionnel du BTP, votre assureur peut refuser de vous couvrir si vous faites une chute sur un chantier. Il en est de même pour un pilote en cas d’accident aérien. Ces exclusions sont mises en place pour limiter les risques encourus par la compagnie d’assurance et pour éviter les abus potentiels. Elles peuvent varier selon les contrats et les compagnies d’assurance.
Il est par conséquent important de bien lire les conditions générales et particulières avant de souscrire une assurance emprunteur. Cela vous permettra d’éviter les surprises en cas de sinistre, mais aussi de négocier les clauses pour avoir une meilleure couverture. Nous vous conseillons également de comparer les offres de différentes compagnies d’assurance et de privilégier celles qui proposent une meilleure couverture en cas de sinistre.
Assurance emprunteur : coûts et surprimes pour les professions à risque
L’assurance emprunteur est une garantie qui permet à l’emprunteur de se faire rembourser son prêt en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail. Elle protège aussi la banque qui prête l’argent en cas d’incapacité du client à honorer ses engagements. L’assurance emprunteur est obligatoire pour obtenir un prêt immobilier, mais facultative pour un prêt à la consommation. Son coût dépend généralement du montant du prêt, de la durée du remboursement, du taux d’intérêt et du niveau de garantie choisi.
Il dépend aussi du profil de l’emprunteur, notamment de son âge, de son état de santé et de sa profession. Cependant, les personnes qui exercent des métiers à risque peuvent se voir appliquer une surprime par la compagnie d’assurance. Celle-ci est un supplément tarifaire que les compagnies ajoutent à la prime d’assurance régulière pour compenser les risques supplémentaires encourus. Elle peut être calculée en pourcentage du capital emprunté ou fixée à un forfait par mois.
Par exemple, un pompier ou un pilote de ligne peut se voir imposer une surprime en raison des risques inhérents à son métier. Il pourrait alors payer son assurance plus cher qu’un employé de banque, pour des garanties semblables. Notez toutefois que la surprime peut être négociée avec la compagnie d’assurance ou évitée en faisant jouer la concurrence entre les assureurs. Renseignez-vous donc sur les offres du marché pour faire baisser le prix de votre assurance et réaliser des économies. Vous pouvez aussi renégocier votre contrat en présentant à votre assureur une offre plus avantageuse que la sienne.