Depuis l’explosion de l’épidémie de coronavirus en France aux mois de février et mars, puis avec les quelques semaines de déconfinement dont nous sommes récemment sortis, de nombreux secteurs de l’économie française ont vu leur activité en berne avant tantôt de forte baisse d’activité, tantôt un arrêt et une fermeture totale des entreprises. Parmi elles, on évoque régulièrement le secteur immobilier, parfois avec inquiétude, mais parfois aussi avec espoir. Et si l’on prenait un peu de recul sur les événements récents et sur la perception des Français confinés pour imaginer quel pourrait l’impact du contexte actuel pour l’immobilier ?
Déconfinement et envie de grand air
Si vous suivez avec attention les informations, peut-être avez-vous pu observer les images des groupes d’amis qui, dès la levée du confinement, ont quitté leur appartement et se sont retrouvés au grand air le long du canal Saint Martin ou de la Seine, ou encore sur l’esplanade des Invalides pour ne citer que les Parisiens.
Ce phénomène était largement anticipable dans les grandes villes tant on peut aisément imaginer la difficulté de rester confiné plusieurs semaines dans un appartement souvent de faible superficie, parfois même sans la moindre terrasse ou le moindre balcon. Ainsi, l’envie de grand air s’est instantanément fait sentir.
À l’inverse, les témoignages des péri-urbains et des ruraux qui ont pour beaucoup la chance d’avoir un petit jardin voire un grand terrain ont aussi été nombreux. Ceux-ci étaient conscient de leur chance en comparaison aux urbains, de pouvoir vivre le confinement Covid-19 avec bien plus de confort.
Un nouveau regard et de nouvelles aspirations pour les acheteurs
Fort du constat réalisé ci-dessus, on peut aisément imaginer que la situation récente peut et pourra avoir un impact sur le marché de l’immobilier, modifiant notamment les aspirations nouvelles des futurs acheteurs. Et si le coronavirus avait pour conséquence de décupler les envies d’espaces extérieurs comme critère majeur des achats immobiliers à venir ?
De récentes enquêtes tendent à montrer qu’il y aura bien un avant et un après Covid-19 dans le monde de l’immobilier. La difficulté de vivre confiné joue sur les envies d’espaces extérieurs. Ainsi, près d’un acheteur sur trois estime que sa future acquisition devra être plus calme, plus proche de la nature.
De plus, la proximité du lieu de travail ne semble plus être un facteur aussi essentiel qu’il l’a été par le passé, ou tout cas moins important que celui d’inclure un espace extérieur. Conséquence directe du confinement, le télétravail semble donc avoir montré son aspect pratique et la faisabilité de son recours désormais avéré pourrait jouer dans l’acceptation des futurs acquéreurs de s’éloigner un peu de leur lieu de travail pour bénéficier d’un cadre de vie meilleur.
Et si les espaces extra-urbains étaient les gagnants de l’immobilier post-coronavirus ?
Désir d’espace extérieur, acceptation de l’éloignement du lieu de travail…Deux critères qui tendent à éloigner les futurs acheteurs des grands centres urbains. En effet, à moins de jour d’un budget plus que confortable, il semble plus encore compliqué, en particulier dans les grandes villes, d’imaginer posséder une maison avec jardin à Paris, Lyon, Marseille.
Et si l’on accepte de s’éloigner des centres qui regroupent de nombreux emplois, vers où les acheteurs pourraient-ils bien aller ? À proximité immédiate des villes et mêmes un peu plus loin. Ainsi, les communes se situant à moins d’une heure en voiture ou en train des grands centres urbains pourraient tout à fait devenir des points d’attractions majeurs dans un avenir proche.
Reste à savoir si les Français auront ou non la mémoire courte à l’issue de la crise du coronavirus. En effet, si dans le contexte post confinement encore très frais nombre de futurs acquéreurs indiquent avoir faire évoluer leurs critères de recherches, qu’en sera-t-il lorsque l’épidémie sera réellement derrière nous ?