À l’arrivée de l’automne, il est nécessaire d’allumer le système de chauffage ou la cheminée pour apporter un peu de chaleur dans le foyer. Mais bien avant que la saison froide ne pointe le bout de son nez, pensez à entretenir votre système, cela vous évitera bien des ennuis comme des risques d’incendie, entre autres.
Pour ce faire, le ramonage et le débistrage sont les plus indiqués, que vous soyez l’heureux propriétaire d’une cheminée, une chaudière ou d’un poêle à bois. Découvrez leurs avantages et vers qui vous devez vous tourner pour la maintenance de votre système.
Entretien du système de chauffage : qui doit effectuer le ramonage ?
Le ramonage a été rendu obligatoire par la loi. Les propriétaires de l’un ou l’autre des systèmes de chauffage cités ci-dessus sont donc soumis à des obligations réglementaires légales, à l’instar de l’article 2213-26, inscrit dans le Code Général des collectivités territoriales.
Le ramonage est également un procédé permettant de se mettre en conformité avec le règlement sanitaire départemental type, appelé le RSDT. Un autre article, celui du 31 de ce même règlement impose un ramonage au moins une fois par an. À l’issue de ce travail, le propriétaire se verra délivrer un certificat de ramonage qui atteste de la propreté du conduit suite à un entretien effectif de l’équipement.
Attention, en cas de sinistre, le certificat de ramonage est un document exigé par l’assurance. Si vous n’êtes pas en mesure de le produire, vous risquez de vous voir refuser vos indemnités. Pour toutes ces raisons, il est recommandé de vous tourner vers des professionnels agréés pour l’entretien de votre chaudière ou de votre cheminée.
Vous les trouverez par exemple sur le site ramoneur-debistrage.com et pourrez sélectionner un professionnel pour le ramonage et le débistrage selon votre localité. Le moment le plus propice pour le faire est assurément le printemps, car en automne, les dépôts de fumées sont humides et tenaces, et souvent, la profession est très sollicitée à cette période.
Il est nécessaire de savoir que si c’est le propriétaire ou le syndic qui sollicitent l’opération, les frais sont à la charge de l’occupant de la maison.
Pourquoi le ramonage est-il absolument nécessaire ?
Tous les conduits de n’importe quel système de chauffage devront faire l’objet d’un ramonage, qu’il carbure au bois, granulés, fioul, gaz ou charbon. Quand on parle de l’entretien d’un équipement de chauffage, c’est au ramonage que l’on pense en premier.
Ramoner le chauffage lui garantit une durée de vie prolongée, tout en prévenant les dysfonctionnements. D’ailleurs, la loi préconise de l’effectuer régulièrement pour des raisons de sécurité. La principale est la suivante : l’encrassement de l’appareil avec des cendres, de la suie ou autres dépôts dans les conduits peut occasionner un accident comme un incendie dans la maison.
En effectuant l’entretien du dispositif, consistant donc essentiellement au ramonage, ces dépôts sont vite supprimés, et par la même occasion tout risque d’intoxication au monoxyde de carbone, ainsi que les risques de flammes pouvant provoquer un incendie.
Après cet entretien, vous constaterez d’emblée un meilleur tirage, optimisant le rendement de votre appareil et réduisant les émanations toxiques des fumées. À part cela, le ramonage permet de faire de l’économie d’énergie de l’ordre de 7 à 10 %, en réduisant la consommation de combustible.
Concrètement, il faut 2 à 3 séances de ramonage annuel pour tout conduit de combustible d’un système de chauffage, mais tout dépend bien entendu de la quantité brûlée.
Qu’en est-il du débistrage ?
Avant de parler de débistrage, commençons par définir ce qu’est un bistre. Le bistre n’est autre qu’une substance issue de l’agglutinement des particules de carbone mêlées à de la graisse, qui se propage autant qu’elle s’oxyde facilement au contact de l’air.
La mélasse durcit en séchant et crée une croûte compacte que l’on appelle donc le « bistre ». Vous l’aurez deviné, le bistre est aussi potentiellement dangereux, car au même titre qu’un conduit mal entretenu, il peut provoquer des feux de cheminée et donc des incendies, même sans apport de flamme.
En effet, il peut provoquer un phénomène de combustion instantanée. Ce sont les résidus de combustion qui forment le bistre, et le débistrage est donc cette action consistant à enlever le goudron qui s’est peu à peu durci.
Il est effectué par les ramoneurs professionnels à l’aide d’une machine électrique, la débistreuse, dont l’action rotative de la tête à masselottes va marteler et percuter le conduit jusqu’à faire tomber l’agrégat de suie.
Les causes du bistrage
Les facteurs susceptibles de provoquer le bistre sont multiples. Les plus fréquents sont par exemple un conduit mal isolé à l’origine des condensations. Ces dernières résultent du choc thermique entre la chaleur des fumées et le conduit, qui est froid.
Or, l’humidité est propice à l’encrassement. C’est aussi la raison pour laquelle le combustible humide favorise le bistre. Les bois incriminés sont le pin, l’épicéa et le sapin qui, en plus d’encrasser le conduit, provoquent des flammèches.
Leur usage est à proscrire ou à restreindre au maximum. Le bistre se forme également quand les fumées ne s’évacuent pas assez rapidement. Effectivement, elles ont tendance à refroidir en montant le long du conduit.
Ceci provoque également des condensations, favorisant le dépôt des résidus sur les parois déjà encrassées par de la suie. Cela arrive souvent quand le conduit est mal dimensionné, occasionnant un mauvais tirage.
Le diamètre et le type de conduit utilisés doivent, de ce fait, être judicieusement choisis. Pour terminer, il faut aussi penser à allumer le feu progressivement, mais pas par grosse flambée. Malgré tout cela, il est tout à fait possible d’éviter le bistre avec un entretien du conduit par ramonage mécanique, de façon régulière (tous les 5 ans idéalement), et par l’insertion d’un tubage dans le conduit maçonné de la cheminée.
Ceci va en améliorer l’étanchéité et l’isolation. Toutefois, notons qu’un débistrage est obligatoire avant cette dernière opération. Après un débistrage, le conduit sera libéré à 95 % du bistre. Après analyse de votre conduit, le ramoneur vous établira un devis avant de procéder au débistrage pour vous assurer un usage en toute sécurité de votre appareil.