L’immobilier reste le placement préféré des Français, les foncières côtées surperforment les actions sur une plus courte période et les placements monétaires affichent des performances en demi-teinte. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude annuelle de l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF) qui a comparé de nombreux placements sur courte, moyenne et longue période.
Les actifs immobiliers ont la côte
Pour mener cette étude, l’angle choisi est celui de l’immobilier, un actif de long terme. Premier constat établi : l’immobilier, sous toutes ses formes, reste un placement sur et attractif si l’on compare les TRI (Taux de Rendement Interne) des différents placements, et ce, quelle que soit la période de référence.
L’étude met en évidence les bonnes performances des foncières cotées sur 10, 15 et 20 ans et des actions françaises (dividendes réinvestis) sur les 5, 30 et 40 ans. Pour les foncières côtées, l’étude souligne que la création du statut SIIC en 2002 a dynamisé la gestion de leur patrimoine malgré les remous des dernières années.
Entre 2007 et 2017, les foncières affichent ainsi un TRI de 7,30 % lorsque celui des Sicav monétaires n’est que de 0,8 %.
Performance optimale des logements parisiens
Sur une durée de 30 ans, le logement demeure un excellent placement dont le rendement reste supérieur à celui de l’action. La remontée des prix dans les principales métropoles françaises devrait lui faire encore gagner des places dans le palmarès des placements performants, qui tient aussi compte des autres actifs : assurance vie pour la retraite, OPCI, les obligations ou encore l’or. L’or, valeur refuge, prend le deuxième rang (sur 13 classés) sur 10 ans, après les foncières et devant les SCPI.
Dans l’immobilier tertiaire, celui des bureaux, SCPI (société civile de placement immobilier) et OPCI (organismes de placement collectif immobilier) inclus, obtient de meilleures performances sur 5 ans, alors que les SCPI ou SIIC (société d’investissement immobilier cotée) dédiées au segment du commerce surperforment les spécialisées en « bureaux » sur 10 et 15 ans.
Conclusion
L’IEIF met en évidence la supériorité des foncières cotées sur tous les autres actifs et dans la majorité des périodes étudiées, après avoir comparé sur 5, 10, 15, 20, 30 et 40 ans toutes les catégories d’investissement immobilier aux autres formes de placements allant des actions à l’assurance-vie en passant par l’or.
Par ailleurs, la volatilité est restée très faible pour l’ensemble des actifs depuis cinq ans, grâce notamment à la politique d’assouplissement quantitatif menée par la BCE, précise l’IEIF.