Les climatiseurs installés au sein des bâtiments, résidences ou locaux professionnels, sont à l’origine de près du quart de la production de gaz à effet de serre en France. Des solutions écologiques peuvent toutefois être mises en œuvre pour remplacer ces équipements énergivores et polluants.
Miser sur le bâti
Une maison ou un immeuble peut être bâti de manière à bénéficier d’une climatisation efficace en été et d’un chauffage satisfaisant en hiver, sans avoir à mettre en place des appareils qui consomment de l’électricité et de gaz. Dans le cas des constructions passives, il s’agit essentiellement de bien sélectionner les matériaux qui composeront les murs, les sols et le toit et de mettre en place des systèmes d’isolation thermique performants. Les murs dits « thermiques » constituent par exemple d’excellents isolants.
Si les bâtiments à murs thermiques peuvent être mis à profit en milieu urbain, les maisons passives sont plus recommandées pour les zones périphériques, rurales ou montagnardes. Leur emplacement et leur environnement jouent en effet un rôle essentiel dans leurs performances énergétiques.
Mettre la nature à contribution
Les solutions naturelles ne manquent pas pour assurer la climatisation des bâtiments. L’une des plus simples à mettre en œuvre dans les immeubles du tertiaire et les datacenter est le free cooling qui consiste à poser des fenêtres à ouverture automatique destinées à laisser pénétrer l’air frais et à ventiler les salles la nuit pour renouveler l’air vicié en journée.
La toiture végétale permet aussi de bénéficier d’une bonne isolation thermique et de se sentir au frais pendant les périodes de grande chaleur. La couverture végétale du toit ou de la terrasse limite en effet l’augmentation de la température à l’intérieur du bâti.
Utiliser les énergies renouvelables comme la géothermie pour la climatisation est de nos jours également courant. Les systèmes nécessitent toutefois l’utilisation d’équipements spécifiques notamment des échangeurs air-sol comme ceux employés sur le puits canadien (également appelé puits provençal).
Les réseaux de froid urbain
Outre la différence de température entre l’air à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments ou la géothermie, l’eau des fleuves (en arrière-pays ou en zone urbaine) et l’eau de mer (en zone côtière) peuvent également être utilisées pour rafraîchir l’air dans les résidences et les immeubles à usage professionnel.
Dans les zones urbaines, les réseaux de froid urbain exploitent l’eau des fleuves qui traversent les villes pour fabriquer de l’air frais à redistribuer dans les immeubles. Sur les zones côtières, c’est l’eau de mer qui est mise à profit pour la confection d’eau froide destinée à la climatisation des bâtiments.